Mémoire et recommandations : consultations du Secrétariat à la Jeunesse, automne 2023
ACLAM croit que l’accessibilité et la participation aux activités culturelles parascolaires ont un impact positif sur la persévérance scolaire, la promotion de la langue française et la santé mentale des jeunes.
À l’instar du sport dont elles sont complémentaires, le Québec doit développer le réflexe des saines habitudes culturelles : elles doivent tout autant faire partie des saines habitudes de vie et du développement global des jeunes.
ACLAM insiste sur la nécessité d’augmenter l’offre d’activités culturelles en parascolaire, d’outiller et de reconnaître les intervenants qui les portent et de créer un indice de vitalité culturelle dans les écoles secondaires.
Mise en contexte et remerciements
À l’invitation du Ministre responsable de la jeunesse et de son Adjoint parlementaire pour le volet jeunesse, nous sommes très reconnaissants de prendre part aux diverses occasions de consultation menées par le Secrétariat à la jeunesse en vue du prochain plan pour la jeunesse : Ta voix. Ton Québec.
À travers ce mémoire, ACLAM souhaite insister sur le caractère multifactoriel des axes culture, éducation et santé dans le développement des jeunes et, par le fait même, sur la forte transversalité de nos programmes.
En déployant des efforts pour soutenir l’accessibilité et la participation aux activités culturelles en parascolaire, nous agissons sur la persévérance scolaire, l’accès aux produits culturels québécois, la promotion de la langue française, le soutien de la relève artistique, la promotion des métiers culturels, la multiplication des occasions d’engagement bénévole, l’ouverture du dialogue interculturel, la prévention de certaines problématiques en santé mentale, le développement d’un mode de vie équilibré et, bien entendu, l’augmentation de la motivation et de la réussite éducative.
L’augmentation d’une offre structurée, la diversification des activités culturelles en parascolaire et la mise en place d’un indice de vitalité culturelle dans les écoles secondaires nous apparaissent donc comme des actions prioritaires pour le développement des jeunes au Québec.
Espérant que notre contribution pourra soutenir l’adoption d’un plan d’action qui mobilisera l’ensemble des acteurs jeunesse, veuillez agréer, nos plus sincères salutations.
Pierre Vigeant
Président
Hélène Martin
Directrice générale
Présentation d'ACLAM et activités offertes en 2022-2023
Mission, vision et forces
Mission
ACLAM croit que la participation active à des activités culturelles contribue au développement global et au plein potentiel des élèves. Ainsi, nous créons des occasions de partage et des espaces créatifs propices à nourrir les passions.
Vision
ACLAM vise à permettre des occasions d’échange et d’expression culturelle à tous les élèves du Québec.
Le plan stratégique de développement
Adoptée en mars 2022 par le conseil d’administration d’ACLAM, la planification stratégique 2022-2025 a quatre (4) grands piliers stratégiques de développement à long terme.
- Créer une communauté engagée pour la vitalité culturelle dans les écoles secondaires du Québec
- Faire valoir l’importance de la pratique d’activités culturelles chez les élèves du secondaire
- Développer l’offre d’activités culturelles dans les écoles secondaires du Québec
- Devenir une référence en matière de pratique d’activités culturelles chez les élèves du secondaire
Nos forces et nos compétences
Telles que définies par nos membres, les forces d’ACLAM sont les suivantes :
- Notre connaissance de la réalité du milieu scolaire
- Notre capacité d’adaptation
- L’aspect clé en main de nos programmes
- Notre réseau de mandataires régionaux
Nous continuerons de miser sur ces forces pour développer nos activités sur l’ensemble du territoire québécois.
Le programme Secondaire en spectacle : 248 écoles | 7 686 élèves
Parce qu’ACLAM croit que des jeunes qui transforment leurs idées en spectacle vivront une myriade d’expériences transformatrices. Par l’art et la culture, on imagine, on partage, on crée des ponts, on invente des univers, on tisse des liens, on cherche le sens, on refait le monde, on coconstruit, on s’investit, on rêve, on imagine les possibles. Le programme Secondaire en spectacle permet à des milliers de jeunes de se réaliser à travers les finales locales, les finales régionales et le Rendez-vous panquébécois, le plus grand rassemblement culturel non compétitif pour les jeunes de 12 à 17 ans. Les élèves peuvent évoluer comme artistes, mais aussi comme techniciens, organisateurs, journalistes ou animateurs.
Le réseau Improvincial : 35 écoles | 169 élèves
Parce qu’ACLAM croit que l’improvisation est un art dont la pratique a le potentiel de changer positivement des vies. Ici, l’improvisation est un espace d’expression de soi, de connexion avec l’autre, de cocréation, d’exploration, et d’apprentissage. L’Improvincial vise à outiller et accompagner les intervenants socioculturels pour qu’ils puissent bonifier, pérenniser ou développer la pratique de l’improvisation dans leur école. C’est aussi le Rendez-vous Improvincial, un événement qui s’échelonne sur 3 jours et qui vise à faire explorer une multitude de formes d’improvisation non compétitive aux jeunes du secondaire. C’est l’expression, sans la pression.
La Communauté de pratique ACLAM : 50 intervenants
Parce qu’ACLAM croit que des intervenants socioculturels formés, outillés et valorisés sont le gage d’écoles expressives, la Communauté de pratique offre une programmation unique en son genre de formations, de tables rondes virtuelles et d’occasions de réseautage. Pour nous, c’est une manière indirecte de mieux soutenir les élèves dans leur développement global et l’atteinte de leur plein potentiel.
Avis de consultation
ACLAM a priorisé trois axes d’intervention de la Politique québécoise de la jeunesse 2030 pour exprimer sa vision : la culture, l’éducation et la santé.
Axe culture
1. Quels sont les enjeux prioritaires et émergents en matière de culture et de langue française pour les jeunes?
Pour ACLAM, la promotion de la langue française et le soutien à la pratique d’activités culturelles sont les deux défis prioritaires auxquels s’attarder en matière de culture pour les jeunes.
Dans un premier temps, la promotion de la langue française demeure un enjeu de taille. À titre d’exemple, les numéros présentés à Secondaire en spectacle doivent être composés à un minimum de 85 % de contenu francophone. Cette réglementation distingue le programme des autres spectacles de talent qui peuvent être présentés dans les écoles. Il s’agit pourtant d’une barrière à la participation pour des élèves qui connaissent peu le répertoire francophone. De plus, les trames sonores et les partitions ne sont pas souvent disponibles. Pour certains intervenants, il s’agit d’un incitatif fort à inscrire leur école, mais pour d’autres, ils y voient un important obstacle à la participation des jeunes, qui préféreraient chanter en anglais. Comment aborder cet enjeu? Pour ACLAM, nous préférons parler de valorisation plutôt que de promotion de la langue, puisque nous sommes d’avis que c’est en mettant les jeunes en contact avec le français dans un contexte positif d’expérimentation que ceux-ci développeront leur intérêt et leur sensibilité face à cet enjeu.
Les arts, la culture et le patrimoine jouent un rôle fondamental dans le développement des collectivités francophones. En plus de contribuer à leur vitalité et à la construction de leur avenir, ils participent au renforcement de l’identité francophone ainsi qu’au rayonnement et à la pérennité du fait français.¹
Si on prend l’école comme étant l’un des milieux de vie le plus significatif des adolescents, la valorisation de la culture francophone devrait inévitablement être attachée dans les activités scolaires et extrascolaires. Un ratio pourrait-il être exigé pour avoir un minimum de contenu francophone lors des joutes sportives extrascolaires, par exemple? Pourrait-on (enfin) entendre des chansons francophones lors des parties sportives organisées par le sport étudiant? Chez ACLAM, on pense que Fouki, Fanny Bloom, Samian, Les Trois Accords et cie sont prêts pour prendre la place de AC/DC. Ce ne sont ici que quelques exemples, il y en a tant d’autres.
Dans un deuxième temps, la contribution du loisir culturel comme vecteur de développement personnel pour les jeunes n’est plus contestée. Les orientations de l’Agenda 21 de la culture² témoignent notamment de l’importance du loisir culturel dans le développement personnel des individus. De nombreux écrits démontrent que la pratique de loisir culturel crée des habitudes quant à la consommation de biens culturels. Ainsi, en soutenant la pratique d’activités culturelles, en français de surcroît, on agit positivement sur un ensemble d’autres facteurs, dont la reconnaissance des métiers culturels, le soutien à la relève artistique, la valorisation de la langue et l’importance de la consommation de produits culturels québécois.
Bien plus qu’un lieu de développement de compétences et de transmission de connaissances, l’école est aussi un lieu de socialisation, de transmission de valeurs et de modes de vie.³
Une autre étude, menée par l’Observatoire québécois du loisir indique que :
(…) la pratique d’activités de loisir chez les jeunes favorise l’amélioration du bien-être psychologique et physique. De plus, elle démontre que la pratique de loisir en milieu scolaire a un effet positif sur plusieurs facteurs de réussite scolaire, notamment le développement de l’identité de soi, la motivation, l’engagement, l’implication et le sentiment d’appartenance au milieu scolaire, le soutien parental ainsi que les habiletés de socialisation.⁴
Ces études et bien d’autres encore nous confirment que la pratique d’activités de loisir culturel est un enjeu important pour le développement de la personne. C’est précisément ce qui a motivé les membres du conseil d’administration d’ACLAM à réaffirmer que la participation à des activités culturelles chez les élèves du secondaire contribue à leur développement global et à l’atteinte de leur plein potentiel.
Nous croyons aussi que la culture doit être perçue comme étant complémentaire au sport, et non pas en dualité. Un esprit sain dans un corps sain, dit-on. Pourtant, la mise en lumière du sport et de l’activité physique comparativement aux activités culturelles entraîne un double standard dans les milieux de vie des élèves. Le sport fait partie intégrante de saines habitudes de vie, mais qu’en est-il de la culture? Une menace plane de cesser les cours obligatoires de musique, d’arts plastiques ou d’art dramatique au secondaire. Une telle idée serait perçue comme impensable pour les cours d’éducation physique. La culture et l’expérimentation des arts devraient être parties prenantes des saines habitudes de vie.
[1] Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes du ministère du Conseil exécutif, Politique du Québec en matière de francophonie canadienne - Actions à l’appui, Québec (2012).
[2] Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine; conseiller à la rédaction, Michel Venne, Agenda 21 de la culture du Québec, Québec (2012)
[3] Ministère du Conseil exécutif, Secrétariat à la Jeunesse, Ensemble pour les générations futures, Politique québécoise de la jeunesse - document de consultation, Québec (2015).
[4] Bulletin de l’Observatoire québécois du loisir – Volume 10, Numéro 12, 2013. www.uqtr.ca/oql
2. De quelle façon pourrait-on aider les jeunes à relever ces défis?
Pour ACLAM, la valorisation de la langue française passe par l’expérimentation, mais également par la mise en contact des jeunes avec des artistes francophones. En effet, notre expérience des dernières années démontre un impact concret et significatif des rencontres avec les artistes sur la sensibilité des jeunes à la culture québécoise et francophone. À titre d’exemple, nous avons eu la chance d’avoir Patrice Michaud comme ambassadeur du Rendez-vous panquébécois 2018 et, dès l’édition suivante, nous avons pu constater l’explosion de l’utilisation de ses chansons dans les numéros de Secondaire en spectacle. Même chose pour Philippe Brach qui était présent comme formateur lors de cet événement ou les Sœurs Boulay qui s’affichent régulièrement comme des artistes issues du programme Secondaire en spectacle. Cet exemple démontre également l’impact concret que l’accès aux produits culturels québécois peut avoir sur la promotion de la langue française.
De plus, le volet improvisation d’ACLAM vient sans doute bonifier et soutenir la promotion de la langue française auprès des jeunes. L’improvisation demande une bonne connaissance de la langue, du vocabulaire, de la fluidité, de la compréhension et de l’écoute. L’improvisation permet aux jeunes de communiquer verbalement entre eux, sans être derrière un écran. Le jeune doit écouter, réfléchir, synthétiser et répliquer à ses camarades pour servir le jeu. Une façon ludique et efficace pour valoriser l’usage de la langue française.
Axe éducation
1. Quels sont les enjeux prioritaires et émergents auxquels sont confrontés les jeunes en matière d’éducation?
Pour ACLAM, les enjeux de motivation et de persévérance scolaire, et plus largement de réussite éducative, demeurent des défis incontestés en matière d’éducation.
Faire de l’école un milieu de vie attractif et stimulant passe sans contredit par une offre diversifiée et structurée d’activités parascolaires et des occasions concrètes d’expérimentation.
Si l’attractivité du marché du travail est un obstacle majeur à la persévérance scolaire, alors il faut travailler à rendre l’école encore plus attrayante. Pour ACLAM, une telle attractivité passe sans contredit par l’offre structurée d’activités culturelles et artistiques en parascolaire.
Une étude menée il y a quelques années pour le compte de Secondaire en spectacle avait démontré que 70,5% des élèves considèrent que leur participation à Secondaire en spectacle, dans leur cheminement scolaire, a contribué à une meilleure intégration à l’école⁵. Cela vient répondre, en partie, à une inquiétude soulevée dans le Guide de consultation à savoir que des écarts préoccupants subsistent entre certains groupes d’élèves lorsqu’il est question de persévérance scolaire et de diplomation. Nous savons également que les élèves issus de l’immigration ou vivant en situation de pauvreté sont particulièrement à risque de décrocher. Les activités parascolaires contribuent à atténuer ces écarts par leur accessibilité (financière, géographique, logistique, etc.) et agissent positivement, rappelons-le, sur le développement des habiletés de socialisation et le soutien parental.
Isabelle Paré fait état d’une étude publiée par la firme de recherche Hill Strategies, réalisée en Angleterre, aux États-Unis et en Australie. Cette recherche tend à démontrer que l’éducation aux arts, tant dans le cursus scolaire qu’en parascolaire, améliore les résultats scolaires des élèves défavorisés et augmente leurs chances de réussite professionnelle une fois adulte.
Le taux de décrochage au secondaire atteint 22 % chez les élèves privés d’exposition aux activités culturelles, contre seulement 4 % de leurs collègues initiés aux arts à l’âge scolaire. Plus tard dans leur parcours, 71 % des élèves défavorisés initiés à l’art ont réalisé des études collégiales après le secondaire (high school), contre seulement 48 % des élèves de même niveau socio-économique dépourvus du même accès.⁶
[5] Secondaire en spectacle et réussite scolaire : Un pont pour la réussite des élèves, Jacques Roy, Québec (2011)
[6] PARÉ, Isabelle (2012, 18 oct.) « L’éducation aux arts est un facteur de réussite scolaire et sociale » Le Devoir (Montréal)
2. De quelle façon pourrait-on aider les jeunes à relever ces défis?
Reconnaître nos écoles comme des milieux de vie plutôt que « juste » des lieux d’apprentissage. Si les jeunes ont envie de fréquenter leur école parce qu’ils ont un sentiment d’appartenance envers elle, parce qu’elle leur offre des opportunités pour se développer et se découvrir en dehors du cursus, c’est là qu’on voit naître la motivation scolaire et l’envie d’apprendre. Pour en arriver à un tel résultat, il faut miser sur des actions et des investissements qui ont un impact direct sur les déterminants de la motivation scolaire et sur l’autodétermination des jeunes. Cela passe, entre autres, par des projets parascolaires porteurs et rassembleurs qui placent le jeune au cœur de ses intentions, de ses actions et de ses résultats.
Il apparaît évident pour ACLAM que l’offre structurée et diversifiée d’activités culturelles en parascolaire est un moyen incontournable à privilégier pour favoriser la persévérance scolaire et la réussite éducative. En effet, ces activités agissent sur de nombreux facteurs de persévérance dont la motivation, l’appartenance envers l’école et le sentiment de valorisation des individus.
Il faut cependant donner les moyens aux écoles d’encourager la persévérance par la mise en place d’un milieu de vie stimulant. Les facteurs suivants sont partie prenante de la réussite du jeune par le déploiement d’une offre culturelle structurée en parascolaire : les ressources financières et les ressources humaines.
Axe santé
1. Quels sont les enjeux prioritaires et émergents auxquels sont confrontés les jeunes en matière de santé?
Les problèmes de santé mentale, comme l’anxiété et la dépression, sont de plus en plus courants parmi les jeunes. L’adolescence est une période importante pour l’apprentissage, le développement de son identité, l’évolution de ses relations sociales ainsi que la découverte et l’affirmation de soi. Selon la Fondation Jeunes en tête, plus du tiers des adolescents du Québec déclarent être à un niveau élevé de détresse psychologique⁷. Il est essentiel de s’allier pour une santé mentale positive chez les jeunes, leur fournir un accès à des services de soutien, réduire leur isolement et les accompagner dans la gestion du stress de façon durable.
[7] Tiré du site Internet : https://fondationjeunesentete.org/trousse-familles/reconnaitre-la-detresse-psychologique/comprendre-la-sante-mentale/
2. De quelle façon pourrait-on aider les jeunes à relever ces défis?
Chez ACLAM, on croit que la participation à des activités culturelles peut avoir une incidence sur la santé mentale. C’est ce que l’on a demandé à plus de 400 jeunes ayant participé à l’un de nos rendez-vous provinciaux. 81 % des répondants ont affirmé que leur participation avait contribué à réduire leur anxiété, leur stress et à augmenter leur estime de soi et leur confiance en soi. Cette expérimentation leur permet d’avoir un meilleur bagage pour leur vie d’adulte.
De plus, expérimenter des activités culturelles non compétitives est un facteur fort important pour une santé mentale positive. En effet, la vie de nos jeunes est teintée par la compétition et la performance, que ce soit à l’école, sur le marché du travail, dans les sports ou même sur les réseaux sociaux. Cette réalité a un impact direct sur l’augmentation du stress et de l’anxiété. En offrant des occasions de performance, d’expérimentation et de découverte dans un contexte non compétitif, on a la chance d’avoir un impact positif concret sur la santé mentale.
Lors de la consultation que nous avons menée à l’automne 2018, nous avons demandé aux responsables du programme Secondaire en spectacle dans les écoles, aux directeurs d’écoles ainsi qu’aux coordonnateurs régionaux quelles étaient les barrières de participation des jeunes. L’estime de soi, la gêne et l’anxiété ont été nommées à 28 % comme étant une barrière à la participation. Pour ACLAM, ces données démontrent encore plus l’importance d’avoir accès à des activités sans compétition où l’apprentissage et l’exploration sont au cœur de la démarche.
Questions inspirantes
Qu’est-ce que vous aimeriez léguer aux prochaines générations?
Chez ACLAM, on souhaite léguer des écoles plus expressives aux prochaines générations. On souhaite que la culture ne soit plus marginale, mais intégrée comme étant une saine habitude de vie; ici, on croit aux bienfaits d’une bonne santé culturelle. On souhaite qu’un jeune qui veut s’exprimer puisse le faire et que son école lui permette de s’épanouir grâce à la pratique d’activités culturelles. ACLAM souhaite permettre des occasions d’échange et d’expression culturelle à tous les élèves du secondaire du Québec.
Si vous étiez le ministre responsable de la Jeunesse, quel serait votre principal défi et pourquoi?
Notre principal défi serait de mettre en place une structure permanente pour entendre ce que les jeunes ont à dire. De créer un espace de dialogue pour permettre aux jeunes de s’exprimer, d’être écoutés et de prendre en charge les changements qu’ils espèrent.
Que souhaiteriez-vous donner comme conseil aux jeunes d’aujourd’hui?
Acceptez toutes les occasions qui vous permettront de nourrir vos passions.
– Hélène, 40 ans
Sans rien enlever à ce qui se passe en classe, on apprend souvent autant sur soi en participant à des activités parascolaires ou n’importe quel projet qui te parle pour vrai, à l’école ou ailleurs. L’important est de te faire assez confiance pour passer le point de bascule entre ce que les autres peuvent en penser et ce que ta petite voix te dit. Elle te pointe généralement le bon chemin depuis le début.
– Gabriel, 37 ans
N’hésitez pas à vous lancer, expérimentez, voyagez. Plus vous vous aventurerez dans des contextes inconfortables, plus votre résilience grandira.
– Lindsay, 34 ans
Soyez à l’écoute de votre sensibilité. Osez partager les enjeux qui vous préoccupent. Trouvez des espaces sécuritaires où vous pourrez vous ouvrir sur vos zones de vulnérabilité. À travers les incertitudes, croyez au puissant pouvoir de l’art et de la culture pour changer le monde. Osez créer.
– Alexandre, 35 ans
Osez, prenez le risque de vous dépasser. S’impliquer, c’est changer, c’est devenir plus épanoui, être plus vrai.
– Manon, 53 ans
Allez à la rencontre de l’autre. Je sais que c’est vertigineux l’inconnu. C’est épeurant, c’est gênant, mais ce sont les rencontres avec les autres et l’ouverture vers l’inconnu qui vous permettra de créer des liens, des amitiés et un bagage de connaissances unique à vous.
– Antoine, 32 ans
Nourrissez-vous de ce qui vous fait sentir bien. N’ayez pas peur d’expérimenter, de découvrir de vous tromper et d’essayer encore. Les arts et la culture, c’est une manière de se découvrir et de s’assumer. C’est un endroit où l’on va à la rencontre de l’autre autant que de soi, alors plongez et voyez ce que ça fait résonner en vous.
– Gabrielle, 34 ans
Aucune scène n’est trop petite ou trop grande pour apprendre. N’attendez pas de savoir pour essayer et découvrir une nouvelle passion. Osez, et surtout, amusez-vous!
– Marco Lavoie, 39 ans
Sois toi-même! Il ne faut pas s’empêcher de montrer tes couleurs aux autres. La différence est si belle et elle ne sera acceptée que si elle est très présente. Qui sait, tu feras peut-être la différence dans la vie d’une autre personne?
– Mélodie, 39 ans
Comment voyez-vous la jeunesse d’aujourd’hui dans 10 ans?
Nos jeunes d’aujourd’hui, ce sont nos artistes, nos médecins, nos ingénieurs, nos enseignants, nos politiciens et nos citoyens de demain. S’ils s’impliquent à l’adolescence, ils feront plus tard des citoyens actifs et engagés. Leur permettre d’expérimenter sans compétition, de découvrir leurs passions, de libérer leur créativité et leur offrir des occasions de se découvrir comme humain à travers la pratique d’activités culturelles, c’est s’offrir à toutes et à tous un futur Québec dynamique, créatif et prometteur.