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Modification du « mot en N » dans une performance de « Speak White » : Secondaire en spectacle souhaite une réflexion avec le milieu scolaire

27 mars 2023

Trois-Rivières, 27 mars 2023 – En réponse à un jeune participant désirant présenter le poème « Speak White » de Michèle Lalonde, ACLAM – l’organisme qui pilote Secondaire en spectacle – a demandé que le « mot en N » contenu dans l’œuvre soit modifié. À la recherche d’une voie de passage pour permettre la présentation de cette œuvre emblématique, mais soucieuse d’offrir une expérience rassembleuse dans un cadre scolaire, ACLAM a pris cette décision dans un contexte où la question de la présentation des œuvres artistiques employant le « mot en N » continue d’évoluer.

Désirant aller au fond des choses, l’organisme a souhaité valider sa position et, surtout, connaître les balises en la matière auprès de partenaires nationaux comme la Fédération des centres de services scolaires du Québec, la Fédération des établissements d’enseignement privés et le ministère de l’Éducation du Québec. À ce jour, aucune ligne directrice claire concernant l’interprétation d’œuvres contenant le terme problématique n’a été émise.

ACLAM est donc allé de l’avant avec la demande de modification du mot, de concert avec la direction de l’établissement du participant, l’École secondaire des Pionniers de Trois-Rivières. Le numéro a été présenté en finale locale le 15 février et en finale régionale le 16 mars avec la modification demandée.

Secondaire en spectacle, terrain d’un débat qui dépasse le programme

« L’école secondaire, c’est le miroir de la société. De la même manière que des enfants reflètent souvent les traits et les choix de leurs parents, permettre à des jeunes de monter sur scène et de s’exprimer – une richesse qu’on souhaite accessible à tous – nous renvoie aux grandes questions sociales, même celles toujours en suspens. », affirme Hélène Martin, directrice générale d’ACLAM.

Elle souligne que ces questions sont ici bien plus larges que le programme lui-même : « Comment traiter des œuvres artistiques qui emploient le « mot en N » ? Qui plus est, comment les traiter avec les jeunes ? Dans un contexte d’apprentissage, dans un contexte d’activité culturelle amateur ? L’Université d’Ottawa a connu toute une saga face à ce mot, le gouvernement a mis en place une commission sur la liberté académique notamment sur le sujet : il s’agit de questions de société complexes qui dépassent largement un OBNL comme Secondaire en spectacle. »

Comme les enjeux autour du « mot en N » ne sont pas tous éclaircis, notamment en ce qui concerne les milieux autres qu’universitaires, et que Secondaire en spectacle est une activité parascolaire, ACLAM tend la main et lance un appel aux instances du milieu scolaire qui souhaitent collaborer à cette réflexion. Le débat, brûlant d’actualité, aurait autant eu lieu si l’utilisation du « mot en N » sur scène avait été permise ou non.

Ce faisant, le programme Secondaire en spectacle souhaite accompagner et encadrer adéquatement les jeunes qui souhaitent s’exprimer sur toutes sortes de réalités, dans le respect de tous. C’est l’occasion d’établir des balises claires – au bénéfice des jeunes comme du public – en outillant les intervenants socioculturels, enseignants et directions qui désirent continuer d’offrir une scène de la meilleure façon qui soit avec nous, comme on le fait depuis près de 30 ans.

Finalement, sans rien enlever aux questions importantes qui nous occupent aujourd’hui, ACLAM tient à profiter de l’occasion pour lever son chapeau aux milliers de jeunes participants présentement en finales de Secondaire en spectacle partout au Québec ainsi qu’aux intervenants qui rendent le tout possible.

À propos d’ACLAM

Depuis 1994, ACLAM, l’organisme qui chapeaute Secondaire en spectacle, l’Improvincial et la communauté de pratique ACLAM, « fait toute une scène » pour développer l’estime des jeunes, soutenir la motivation scolaire et faire rayonner la culture en français dans nos écoles. Présent aux quatre coins du Québec, le programme Secondaire en spectacle permet à des milliers de jeunes chaque année de se familiariser avec les arts de la scène que ce soit par des prestations, l’animation, la technique de scène, le journalisme et l’organisation d’événement.

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Source, demandes d’entrevues avec Mme Martin :
Gabriel Raymond, responsable des communications ACLAM
819 696-8116 / graymond@aclam.ca

Entrevue accordée par Hélène Martin au 106,9 FM :
Secondaire en spectacle forcé de trancher
https://www.fm1069.ca/audio/548539/secondaire-en-spectacle-force-de-trancher