L’Assomption, 16 mai 2023 – C’est le sourire aux lèvres que les 169 participants ont quitté la première édition du Rendez-vous Improvincial (RVI) après trois jours d’improvisation, de rencontres et de formations avec des professionnels du milieu de l’impro. Le succès du RVI, qui avait lieu au Collège de l’Assomption du 12 au 14 mai 2023, a consacré le choix d’une formule non compétitive.

Unique pour un rendez-vous de cette envergure, l’approche vise à abandonner la pression de performer au vestiaire pour laisser toute la place au plaisir de jouer et d’expérimenter les nouvelles connaissances acquises lors des formations. L’événement, auquel les participants ont décerné un taux de satisfaction générale de 96%, sera de retour l’année prochaine (date et lieu à venir).

Ce 1er Rendez-vous Improvincial a réuni 22 écoles secondaires provenant de dix régions du Québec, en plus d’une équipe de jeunes improvisateurs de la Saskatchewan : l’École d’Iberville, l’École La Source et la Polyvalente Le Carrefour (Abitibi-Témiscamingue), le Collège Saint-Charles-Garnier, l’École secondaire de la Courvilloise, l’École secondaire Mont-Saint-Sacrement et le Juvénat Notre-Dame (Capitale-Nationale), l’École secondaire La Poudrière, l’École secondaire Le Boisé et l’École secondaire Marie-Rivier (Centre-du-Québec), la Polyvalente des Baies (Côte-Nord), l’École Polyvalente des Îles (Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine), le Collège de l’Assomption et l’École secondaire des Chutes (Lanaudière), la Polyvalente Deux-Montagnes (Laurentides), l’Académie les Estacades (Mauricie), le Collège Notre-Dame-de-Lourdes (Montérégie), l’École secondaire Calixa-Lavallée, l’École secondaire Jeanne-Mance et l’École secondaire de la Pointe-aux-Trembles (Montréal) ainsi que l’École Canadienne-Française – Pavillon Gustave Dubois (Saskatchewan).

L’expression sans la pression

De nombreux artistes professionnels étaient présents pour offrir des spectacles et des formations aux participants, notamment Frédéric Barbusci et Fabiola Nyrva Aladin, co-porte-paroles de l’Improvincial. Les jeunes ont également pu parfaire leur art auprès des formateurs du Théâtre de la LNI, Le Club d’Impro, Corps bruyants, Impro Sierra et Les Productions de l’Instable, entre autres.

La formule non compétitive du RVI a notamment permis aux jeunes de mettre en pratique les connaissances acquises sans la pression de performer.

« Que l’Improvincial soit un événement non compétitif, pour moi, ça va de soi. », souligne F. Barbusci. « Le match est un merveilleux contexte d’improvisation qui fait rencontrer beaucoup de monde, mais parfois on se fait prendre au jeu. L’impro, c’est beaucoup plus que juste cette mise en scène là. Au-delà de la compétition et des points, on se rend compte qu’il y a le partage d’une passion qui ressurgit et c’est beau : tout le monde vient voir le spectacle des autres, tout le monde s’encourage. », ajoute-t-il.

Former les entraîneurs pour bonifier l’expérience des jeunes

Ce fut également l’occasion pour les entraîneurs de se former eux aussi, une importante, mais rare opportunité dans le milieu de l’improvisation scolaire.

« Coach d’impro, c’est quand même une tâche qui peut être complexe. Comment respecter le rythme du jeune, mais le pousser à participer aussi? Un participant qui est super bon, mais hypercompétitif, on déconstruit ça comment? L’estime de soi, ça peut être fragile, surtout pour un adolescent : comment trouver la bonne façon de faire une critique constructive? », explique Rose-Marie St-Arnaud, qui encadre les équipes de l’École secondaire Le Boisé de Victoriaville. « Des formations comme à l’Improvincial, ça nous permet d’abord de nous rassurer sur nos pratiques, de les comparer et de voir quels ajustements y apporter. », ajoute-t-elle.

Même son de cloche chez son collègue Olivier Mercier : « L’impro, c’est une des disciplines les plus difficiles qui existent. Ça serait la hantise de 90% de la population de se retrouver sur scène sans préparation, alors le 10% des jeunes qui osent se lancer, il faut être là pour eux. Ça prend des gens expérimentés et compétents pour les soutenir, pour les encourager. »

Le réseau Improvincial et le RVI : un allié et un complément aux ligues et tournois déjà en place

L’événement était piloté par ACLAM, l’équipe derrière le programme Secondaire en spectacle et le réseau Improvincial, une initiative visant à soutenir le déploiement de l’improvisation dans les écoles secondaires du Québec. « Ce n’est donc pas anodin que la formule du Rendez-vous Improvincial s’inspire de ce qui fait le succès du Rendez-vous panquébécois de Secondaire en spectacle depuis plus de 20 ans : l’aspect non compétitif, une offre de formations artistiques qui ratisse large, etc. », précise Hélène Martin, directrice générale d’ACLAM.

« Notre objectif avec le RVI était d’offrir, à notre façon, un complément aux ligues et tournois déjà en place à l’échelle de la province. C’était aussi l’occasion de former et d’outiller les entraîneurs et responsables des activités parascolaires en matière d’impro, dans la continuité de ce que nous faisons avec le réseau Improvincial. Et à voir le nombre d’étoiles dans les yeux des jeunes dans les derniers jours, c’est mission accomplie! », explique Mme Martin.

Le Rendez-vous Improvincial vient également clore en beauté la première année d’opération du réseau Improvincial, comme le souligne son coordonnateur Antoine Lacasse : « La tenue de la première édition du RVI, c’est l’aboutissement de trois ans de travail et de réflexion pour la mise en place d’un réseau pour outiller et engager les écoles secondaires dans le déploiement de l’improvisation théâtrale dans leur milieu. ». En tout, c’est 30 écoles membres de ce nouveau réseau qui ont eu accès à plusieurs tables rondes et formations sur l’organisation et le mentorat en improvisation ainsi que des ressources comme un cahier d’exercices, un guide de démarrage de l’improvisation, des outils pour encadrer les matchs et bien plus.

Des appuis essentiels

La réalisation du RVI est rendue possible grâce à l’accueil en or du Collège de l’Assomption ainsi que l’implication des partenaires suivants : le ministère de la Culture et des Communications, Long & McQuade, Laurentien, le Théâtre de la LNI, la Fédération des centres de services scolaires du Québec et la Fédération des établissements d’enseignement privés.

ACLAM salue également l’appui financier de M. François Legault, député de L’Assomption et premier ministre du Québec, de Mme Caroline Proulx, députée de Berthier, ministre du Tourisme et ministre responsable de la région de Lanaudière, de M. Mathieu Lacombe, député de Papineau, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Jeunesse ainsi que Mme Pascale Déry, députée de Repentigny et ministre de l’Enseignement supérieur.

À propos d’ACLAM

Depuis 28 ans, ACLAM, l’organisme qui pilote le réseau Improvincial et le programme Secondaire en spectacle, « fait toute une scène » pour développer l’estime des jeunes, soutenir la motivation scolaire et faire rayonner la culture en français. Présent aux quatre coins du Québec, il permet à des milliers de jeunes de se familiariser avec les arts de la scène par l’expérimentation, la formation et l’apprentissage. La communauté de pratique ACLAM forme, réseaute et outille également des centaines d’intervenants à la source des activités culturelles dans nos écoles.

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Source :
Gabriel Raymond, responsable des communications, ACLAM
819 696-8116 / graymond@aclam.ca

Questions, entrevues :
Antoine Lacasse, coordonnateur Improvincial, ACLAM
819 944-2214 / alacasse@aclam.ca